27/10/2011

Hergé archéologue : pour les tintinophiles

 

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L’expédition ethnographique Sanders-Hardmuth vient de rentrer en Europe après un long et fructueux voyage au Pérou et en Bolivie. Les explorateurs ont traversé des territoires fort peu connus où ils ont découvert plusieurs tombeaux incas. Les 7 boules de cristal. Hergé.

 

Hergé archéologue. Eric Crubézy. Nicolas Sénégas C’est un véritable voyage au fond de l’âme d’archéologue d’Hergé que les auteurs, Eric Crubézy et Nicolas Sénégas nous proposent. Cet essai pour tintinophiles avertis nous entraîne dans les coulisses du studio Hergé où illustrateurs et auteurs des aventures de Tintin se penchent via les notes d’experts posées sur leurs tables de travail sur de véritables trésors archéologiques. Tout au long de sa carrière, Hergé à vénérer le travail de recherche, vérifiant et étudiant sans cesse, l’exactitude des données ethnographiques et archéologiques. Le but étant de réaliser des scénarii de bandes dessinées crédibles et amusants jumelant fiction et réalité. Terrain parfait pour la ligne claire.

Dans cet essai, les œuvres principales de la maison d’édition sont passées à la loupe : Les cigares du pharaon, les 7 boules de cristal, le temple du soleil, le secret de la Licorne, le trésor de Rackham le Rouge, etc. Les détails sont relatés avec rigueur afin de mettre en lumière la profondeur des textes et des illustrations. S’inspirant des auteurs de renom (Jules Verne, Gaston Leroux, etc.) certaines erreurs reconduites par Hergé sont soulignées par les spécialistes. La fiction nécessitant parfois quelques libertés, nous n’en tiendrons nullement rigueur à Hergé. Que les faits soient parfois romancés ne me semble pas nouveau. Tous les auteurs de romans d’aventures ont utilisé ce stratagème et continueront de le faire. Monsieur tout le monde, alimenté par les journalistes est friand des exagérations, des malédictions, des sacrilèges et de la-foudre-qui-déclenche-le-feu-du-ciel ! Dans cet esprit, les illustrations sont sujettes à certains ajouts personnels d’Hergé. Peu nous importe que l’Inca soit représenté de façon parfaitement exacte. Ce qui nous reste de nos lectures, de nos rencontres avec Tintin, Milou, Haddock et autres compagnons demeure beaucoup plus profond : un parfum d’enfance ineffable que l’on conserve à jamais lié à des excursions au bout de la terre

Je découvre avec plaisir les sources archéologiques véritables qu’Hergé a utilisées. Un hiver en Égypte d’Eugène Poitou demeure au sommet de la liste des égyptologues.

Alfred Mame. Un hiver en ÉgypteFranchissons les deux premières enceintes. Nous sommes en présence d'un des monuments les plus curieux de la vieille Égypte, unique peut-être dans son genre. Les vastes constructions dont est semée la plaine de Thèbes, celles qu'on admire sur tant d'autres points de la vallée du Nil, sont toujours ou des temples ou des palais destinés aux cérémonies, aux assemblées, aux actes solennels enfin de la religion ou de la vie publique des Égyptiens. Un hiver en Égypte. Eugène Poitou.

 

Les mémoires de Howard Carter sont également incontournables pour tous ceux et celles qui vénèrent Tout-ankh-Amon.

Les albums dédiés à l’Amérique du Sud sont inspirés des expéditions de C.H. Wiener ainsi que des illustrations d’Herbert Herget… Oui, la ressemblance avec le pseudonyme est troublante ! Comme il est fascinant de relier les travaux de ces explorateurs avec Hergé et de les retrouver dans les albums de Tintin.

Cependant, la source principale de cette grande amitié pour l’aventure archéologique demeure Jean Capart, auteur de Tout-ankh-Amon et directeur exceptionnel du Musée du Cinquantenaire de Belgique avant la Seconde Guerre mondiale. Je souligne d’ailleurs dans ce billet qu’à l’occasion de la sortie du film de Spielberg, Le secret de la licorne, le musée propose une exposition particulière sur les pièces originales ayant servi à l’élaboration de moult illustrations pour Hergé et Edgar P. Jacobs (Blake et Mortimer.)

Une énigme demeure dans mon esprit. Je croyais mordicus à l’existence de cette expédition Sanders-Hardmuth relatée avec force et détails dans Les 7 boules de cristal. Voilà que le doute s’installe en moi. Cette « affaire » a-t-elle vraiment existé ? Je vous laisse découvrir peut-être… la vérité entre les lignes de ce livre singulier.

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Illustrations : 1. Herbert Herget. National Geographic. 2. Couverture. Hergé archéologue. Eric Crubézy et Nicolas Sénégas. 3. Un hiver en Égypte. Alfred Mame. 4. Le trésor de Rackham le Rouge. Hergé.

3 commentaires:

  1. propos de DEMERS, RODIER et la révolution tranquille:
    Pour être un véritable ami de Hergé pour avoir la chance de détenir une planche originale inédite de Hergé de 1933, sans compter le reste constitué de multiples pièces plus rares les unes que les autres.... On en arriverait à dire qu'il y a des membres qui constituent un véritable faisceau de ramassis de tarés incultes qui se prennent pour des collectionneurs avertis parce qu'ils font des commentaires bêtes et stupides dans l'ensemble pour composer la substance de leur site ( http://www.forum-tintinophile.com ). Mais pire encore, lorsqu'il y a eu inscription sur le site, voyant un comportement condescendant et orgueilleux des imbéciles du site, vite il a fallu retirer le profil en raison du temps qui se perdait avec leur comportement d'une inclassable bêtise, imbus de leur bêtise innée pour leur site : http://www.forum-tintinophile.com , alors que commençait à être amener des propos très avancés sur certains aspects de la collection et le comportement de Tristan DEMERS qui a fait endosser à un faux dessin de Hergé la paternité de ce dernier dans son ouvrage Tintin et le Québec, Tintin et la révolution tranquille chez Hurtebise, de 2008. Le ridicule dessin de Tintin qui lèche la tire en tirant une langue de vache, d'un grotesque hors du commun, est un crayonné réalisé par Yves RODIER alors qu'il percevait l'aide sociale , en 1986, sous l'impulsion initiatique de Feu Real Filion, au 10365, rue Saint-Maurice, à Loretteville, à Québec. C’est à cette adresse, chez Real que deux personnes, soit deux témoins ont vu le faux dessin de Hergé crée par RODIER en 1988, Tintin à la langue de vache qui lèche la tire.Voilà qu'un triste ramassis d'imbéciles vient de faire perdre la divulgation d'oeuvres de Hergé non encore connues du public et qui risque de l'être encore longtemps, et pire, nul pièce détenue ne se verra se retrouver dans un musée en France et encore moins au Québec, ce à quoi il sera scrupuleusement veillé par dispositions légales. En ajoutant le fait qu'il est patent que les connaissances et la divulgation de l'image des plus importants objets de collection de Hergé au Québec qui auraient enrichi considérablement le bouquin de Demers ont été occultés, nous le savons pourquoi, - parce que le dessin de l'imposture ( Tintin à la langue de vache ) n'aurait jamais été mis de l'avant dans l'ouvrage de DEMERS en raison du fait qu'une certaine expertise aurait été exercée par la source de connaissance spécialisée qui a été contournée volontairement par Tristan DEMERS. Quelle tristesse.

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  2. Christian Proulx5 janvier 2017 à 21:07

    Bon le livre est encore disponible et c'est moi qui en est à l'origine! Mais quand je vois le tissus d'ineptie écrit par ce monsieur qui n'a même pas le courage de mettre son nom! ça me met hors de moi !

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  3. Christian Proulx5 janvier 2017 à 21:13

    Le dessin de Tintin à la la cabane à sucre est bien de la main de Hergé et non de Yves Rodier! Non mais qui êtes vous bon sang pour écrire de tel propos.

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