Des livres pour Noël

 

Il avalait une centaine d'huîtres en hors-d'oeuvre, arrosées par quatre bouteilles de vin blanc, puis commandait le reste du repas. Douze côtelettes de pré-salé au naturel, un caneton aux navets, une paire de perdreaux rôtis, une sole normande, sans compter les fantaisies telles qu'entremets, fruits, poires de doyenneté, dont il avalait plus d'une douzaine. Anka Muhlstein. Balzac et la table, Essai.

Pour la période des fêtes, je vous propose dans cette chronique, un rayonnage de suggestions de livres à mettre sous le sapin. Pour les vacances de Noël, la lecture demeure une activité fascinante, relaxante et peu coûteuse. On peut acquérir ses bouquins auprès de nos libraires préférés ou bien les emprunter à notre bibliothèque de quartier. Dans cet esprit, plusieurs livres s’offrent à nos esprits.

La bibliothèque du capitaine ayant toujours été fort bien remplie, il me semble juste de partager avec vous quelques pistes de voyages littéraires. Pour débuter, les aventures gastronomiques de l’auteur de la Comédie humaine m’apparaissent intéressantes. Le capitaine possédait l’ensemble des œuvres de Balzac et relisait souvent plusieurs titres. Cependant, Nicolas adorait la bonne cuisine, mais ne souffrait point de cette rage de consommation qui hantait Balzac. Disons que cent huîtres pour entrée me semblent drôlement énormes pour la cuisine du Marsouin.

Peut-être 36…

Honoré de Balzac est né à Tours en 1799. Mort à 51 ans seulement, il est décédé à Paris en 1850. Le grand romancier français aimait tellement la vie que son existence semblait se dérober malgré lui sous tout ce qu’il regardait, touchait, respirait, écrivait ou imaginait. À la manière d’un Pantagruel moderne, il aimait consommer du matin au soir, tout ce qui croisait sa route, ou tombait sur sa table.

Précisons que les gens de cette époque semblaient porter sur l’exagération culinaire. L’Europe offrait un vaste menu de dégustation rivalisant les uns avec les autres au chapitre de la qualité et de l’abondance.

D’une part, la noblesse qui s’empiffre et de l’autre côté du revers de la médaille, une populace qui peine à se nourrir. Déséquilibre total ou Comédie humaine…

Anka Muhlstein dans son essai, Balzac à Table, trace les hauts et les bas d’un gastronome amateur, plutôt gloutons, voire plutôt goinfre qu’épicurien. On comprend rapidement que le sieur de la plume apprécie surtout la quantité offerte que la qualité puisqu’il m’apparaît bien difficile de savourer une telle quantité de nourriture en si peu de temps, et ce, quotidiennement. À l’image de ses écrits, Balzac avoue sa boulimie pour les nourritures qui l’entourent via ses tables.

Un essai fort divertissant à lire à jeun ou le ventre plein, c’est selon…

Bonne lecture !

 

 

Illustration : Honoré de Balzac, portrait.