11/09/2007

Summus fortissimi # 6


Les sbires !!!

Don Alfredo

Mexique. Un arbre immense au milieu de la petite ville. Un peu d’ombre pour les pauvres villageois de ce petit bled tranquille perdu dans le désert. Un seul arbre, aucun villageois profitant de cette ombre de bon augure, aucun répit possible, car…

L’ombre du sombre héros sort de l’ombre et ravit toute l’ombre disponible !!!

POW ! POW ! POW ! L’homme ne tire que sur tout et sur rien ! Surtout sur celui qui n’a rien. Ce n’est pas un être de la terre. Il sort tout droit de l’enfer des terres hostiles du Mexique. Il sème la peur sur son sillage, il détruit toute la beauté du monde. C’est le pire coupe-jarret du pays du soleil !

Costaud, trapu, laid, basané par le soleil, le crocheteur est une horreur ! Les yeux sont de fines lames à découper les rires en rondelles, le nez est absurde et respire le malheur. La bouche esquisse des rictus sournois, sarcastiques, démentiels, insupportables à regarder. Il porte la moustache tombante. Une espèce de tarentule sous le pif qui se pavane au vent, dégoulinante, repoussante, ridicule… Il ose revêtir le costume traditionnel de l’honnête citoyen afin de mieux fourbir ses armes: sombreros, pantallonnas, bannières et bottes pointues.

Le desperado transpire le désespoir, le trouble à tous les pas, le parfum d’un vieux taco pestiféré. Il est le sbire redoutable, la honte sur le sol su Mexique !!!

C’est le sombre putois des Pampas, le vil coyote aux yeux jaune tequila, le visqueux cobra à sonnettes malhonnête…

Don Alfredo y Don Pedro y Rodrigues ! BZZZ ! BZZZ ! BZZZ !

Ho Sing Ming Ping

Chine. La muraille de Chine. Plus d’un milliard de braves gens. Plus d’un milliard de rêves à fleurir dans les entrailles de l’une des plus sages civilisations de la terre…

Un mur. Une impasse incontournable se dresse sur les remparts paisibles de la contrée de la sagesse. Un empêcheur de vivre, de rire et de se sortir de l’impasse bloque toutes issues possible! Une montagne sanguinaire s’amuse comme un jeune tigre enragé à mettre le feu aux poudres sur son passage ! Un tigre féroce à deux pattes qui ne supporte pas la désobéissance. Un traître qui exige la soumission dans toute mission. Un malandrin abominable, cruel et barbare !

Slick ! Slick ! Slick ! Le tigre jaune a les yeux noirs d’une pauvre nuit sans lune. Une tignasse hirsute, crottée et nauséabonde, terminée par une tresse parfaitement déshonorée ! Le monstre a la dentition d’une vipère malade de la peste. Il porte le costume du samouraï. Ses armes sont funestes et ne cessent de s’agiter sur les chemins de la Chine et même, d’ailleurs.

C’est le plus dangereux des écumeurs du Yangzi Jiang!

Ho Sing Ming Ping ! Ping ! Ping! Ping!

Rex Lobster

Texas. Un saloon plein de gens heureux qui festoient et dansent leurs petits bonheurs. Le pianiste interprète la ballade de la fête. Les dames de la danse se promènent sur la scène en chantant à pleins poumons leur complainte. Le barman sert le jus d’orange à tous.

Mille millions de tempêtes des tropiques ! Tout ce bonheur est en voie de disparition, car…

Celui que personne n’aime, celui que personne ne veut connaître, celui qui est plus solitaire qu’un ver solitaire parce que personne ne veut croiser sa route sanglante…

Celui-là vient d’ouvrir les portes du saloon de Joe MacGrath !!!

Par les crevettes roses de la mer Noire ! Le manchot du Texas sans cœur et sans vergogne arrive au chœur des réjouissances afin de briser l’ardeur de tous !

Bing ! Bang ! Boum ! L’aspect est ridicule, l’odeur infecte. La poussière recouvre son faciès vert d’homme sans scrupule. Les yeux sont d’acier, froids, contrairement à ses révolvers qui résonnent sans cesse sur ses rodéos noirs improvisés partout en Amérique ! Il porte le stetson, la chemise à carreaux, les jambières et les bottes de cow-boys hors-la-loi des sentiers perdus de la déconfiture ! Il rit de la détresse des autres, il se nourrit de la richesse des pauvres innocents. Il n’a rien pour lui… alors, il vole, dérobe, saccage tout sur son passage !

C’est l’homme à la pince !

Rex Lobster ! Quand je pince, ça craque ! Crac ! Crac ! Crac !

Et malheureusement, plusieurs autres sbires à découvrir sur la route de l’aventure…

Les sbires du malheur…
Contrent…
Un capitaine et les compagnons du bonheur…

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1. Illustration (de gauche à droite) : Oncle Pierre, Mireille et Tanto-de-Huxley, Capitaine Bonhomme et Pancho, Télésphore, Petit Renard et Nelli.

2 commentaires:

  1. Bon sang alors celui-là j'ai adoré,

    j'ai aperçu l'infamme crocheteur, le voila.

    Vraiment ce texte est une merveille, du Mexique jusqu'en Chine et pour finir sur cette photo des compagnons.

    bravo Mireille
    belle lecture que ces mots
    que j'ai dévoré.

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  2. >eipho: Merci!

    L'heure est grave! Ils sont à l'assaut les crocheteurs de tous les coins du monde!

    Ce n'est pas une sinécure de répliquer à cette tribu de sbires. Heureusement, le capitaine n'est pas seul...

    Je vous signale la bobine de votre humble serviteur chevauchant fièrement Tanto-de-Huxley, le célèbre héros d'un certain tipi jaune très mystérieux...

    Je n'ai pas de scanner. Cependant, de temps en temps, je m'arrangerai pour vous illustrer les propos du capitaine et de ses compagnons.

    Les sceptiques seront confondus! DUS! DUS! DUS!

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